Bahreïn vu d'en haut

Aujourd'hui, nous étions invités chez Olive, Roger et Ciaran, pour fêter les 7 ans de Ciaran et le retour de son papa pour quelques jours à Bahreïn.
L'occasion pour moi de faire quelques photos de Manama, du haut du toit de la "Al Fateh Tower".

Ce n'est pas Dubaï mais le quartier de Juffair à Bahreïn :





Manama au coucher du soleil, avec au fond le Bahrain Financial Harbour (les 2 tours sur la gauche, les plus hautes de Manama), Bahrain Bay (les immeubles en construction) et le Bahrain World Trade Center (les 2 tours pointues) :



Juffair en construction :



Il y a quelques semaines, il n'y avait que la mer ; aujourd'hui, il y a un énorme tas de sable, bientôt il y aura une île artificielle avec le futur parlement...



...et probablement plus de petit bateau.

De retour à Bahreïn !

De retour à Bahreïn le 31 août, après 9 semaines passées en France. Avec l'impression de rentrer à la maison, mais aussi le besoin de reprendre ses marques : où sont mes Dinars Bahreïnis, ma CPR (carte d'identité nationale), mes clés de voiture, mon permis de conduire local, ma puce de téléphone ?

Déjà dans l'avion, des visages connus, des copines de Capucine et leurs mamans. Qui toutes me parlent de la chaleur qui nous attend, de l'humidité surtout. Mais non, cette année, la chaleur est supportable, l'humidité aussi ! Il n'est tout de même pas question de faire quoi que ce soit dehors ; même à 22h, il fait souvent entre 30 et 35 degrés.

Elles me parlent aussi de Ramadan, qui transforme la vie pendant près d'un mois. Et là, pas de surprise, les Bahreïnis font bien Ramadan ; on nous en informe dans l'avion avant d'atterrir ; pas question de boire ni de manger en public entre le lever (environ 4h30) et le coucher du soleil (environ 18h). De nombreux lieux publics sont même fermés l'après-midi, tous les "Starbuck", "Costa", glaciers et autres petits snacks qui sont tellement fréquentés tout au long de l'année sont tous fermés sans exception ; la vie reprend après l'Iftar, le petit repas pris vers 18 heures pour rompre le jeûne. Modérément il me semble car les restaurants où nous sommes allés étaient quasi déserts. Durant la journée, il est juste possible de se restaurer dans les grands hôtels. En soirée, les hôtels et restaurants organisent des Gabga, des fêtes où l'on peut manger et écouter de la musique, le plus souvent sous des tentes. Aucun alcool n'est servi pendant Ramadan, impossible même d'en acheter ! J'en connais quelques uns, grands amateurs de cocktails, qui sont à court de bouteilles, et qui se jurent de ne pas se faire avoir l'année prochaine !

Ma main après la Gabga BNP Paribas ;-)


Le retour sur l'île est un peu perturbé par la Grippe H1N1. L'Ecole Française a repoussé la date de la rentrée : tous les enfants de plus de 6 ans ont finalement repris l'école dimanche 6 ou lundi 7 septembre ; les plus petits doivent attendre le 4 octobre. Quelques personnes sont décédées de cette grippe sur l'île, maintenant les grands moyens sont employés : dès que quelqu'un présente des symptômes, on le met sous Tamiflu, sans attendre les résultats des tests qui prennent plusieurs jours... Un simple rhume nécessite un certificat médical pour pouvoir à nouveau entrer dans l'école...

En attendant l'hiver, profitons de Bahreïn et de l'un des plus grands plaisirs de l'île, la mer. Les méduses sont enfin parties, plus de stress à se baigner ! Se baigner en fin de journée, quand la pleine lune éclaire le ciel et la surface de la mer, c'est pour moi un grand bonheur. La lune était pleine juste après notre retour, j'y ai vu un petit signe positif pour nous souhaiter un bon retour :-)
A propos de lune, elle est orientée différemment ici, comme on ne la voit jamais en France. Quand il y a un quartier de lune, il ressemble à une bouche qui sourit :-))



Désagrément de la vie d'expat, les départs. J'ai appris à mon retour les départs imprévus de 3 familles avec lesquelles nous avions passé de très bons moments. Crise oblige, certaines entreprises font revenir leurs expatriés... Sans famille, les amitiés sont parfois très fortes, et aussi parfois très courtes. Il va falloir s'y habituer.

Une matinée au Bahain Specialist Hospital

Aujourd'hui, c'est la fête des pères, la fête de la musique, l'arrivée des beaux jours en France. Habituellement, c'est une journée joyeuse le 21 juin.

Aujourd'hui à Bahreïn, nous avons passé 3 heures aux urgences du Bahrain Specialist Hospital avec une Capucine brûlante. Une fièvre persistante depuis plus de 24h, sur laquelle le Doliprane n'avait quasiment aucun effet.

Capucine n'est pas du tout familière de telles fièvres, d'où notre départ à l'hôpital en fin de matinée. Ici, il n'y a presque pas de cabinets privés, il faut se rendre dans l'un des nombreux hôpitaux de l'île. Au service pédiatrie, ils n'ont pas voulu garder une éventuelle porteuse de la grippe H1N1 ; direction les urgences. Analyse de sang, prélèvements de gorge, radio des poumons, et enfin diagnostic de méchant virus. Les antibiotiques sont inutiles, il faut attendre. Retour à l'école jeudi 25, pour le dernier jour uniquement, si tout va bien. Pas facile de faire baisser une fièvre à 40 quand il fait à l'extérieur plus de 40 degrés ;-)

J'appréhendais cette première visite dans un hôpital bahreïni, me voilà rassurée. Je serai certainement moins stressée la prochaine fois.

Tout de même, 5 jours avant notre retour en France...

Anniversaire de Capucine

Ici, les anniversaires ont une importance sans commune mesure avec ce que nous connaissons en France. Qui à Paris loue les services d'un clown et d'un maquilleur, loue un château gonflable géant et quelques dromadaires, commande un gâteau pour 40 personnes ? Ici, ça n'a rien d'exceptionnel ! C'est une habitude anglo-saxone ;-)

L'anniversaire de Capucine approchant, je me demandais bien ce que j'allais pouvoir trouver. Les températures de juin ne me permettaient pas de faire quoi que ce soit dehors avant 18 heures ! N'ayant pas trop envie de voir ma maison investie par une vingtaine d'enfants super excités, je suis partie en quête d'un lieu idéal...

J'ai finalement organisé l'anniversaire en 2 temps : le jour J - le 4 juin - une petite fête à la maison avec les copains de l'île d'Amwaj. Et le 6 juin, une fête chez Studio Ceramics - un endroit que j'aime beaucoup - avec les copains de l'école.



Les enfants ont réalisé des bols, des tasses ou des petits personnages, certains parents se sont bien éclatés aussi :

Le résultat est très sympa !

Il y a même une assiette / souvenir, avec la signature de tous les invités :

Cachée sous sa montagne de cadeaux, je crois que Capucine était très contente de son premier anniversaire à Bahreïn :-)

Studio Ceramics

Il y a à Bahreïn un endroit très sympa qui s'appelle Studio Ceramics. J'en ai entendu parler dans les magazines locaux et par Gabriela qui m'a accompagnée pour ma première séance.

Il faut tout d'abord choisir l'objet que l'on veut réaliser parmi tout ce qui existe :



Ensuite choisir les couleurs, la technique que l'on va utiliser, les motifs ou le dessin que l'on souhaite réaliser. La couleur de la peinture que l'on applique n'a pas du tout la couleur du rendu final ; il faut choisir à partir des palettes de couleurs mises à disposition...



... ou sur les geckos, emblèmes de Studio Ceramics, qui portent aussi les numéros des couleurs :



Avant cuisson, ça peut donner ça :



Ensuite, il faut attendre que l'objet sèche, puis il est verni, puis il sèche encore, et enfin il est mis au four pour 24 heures.

Ma première réalisation, ça a donné ça, j'étais plutôt contente !

C'est une activité très conviviale ; on arrive, on s'installe, on commande une boisson, et l'on se met au travail tout en papotant avec ses amis...

Voici Gabriela qui affectionne tout particulièrement les explosions de couleurs et qui se moque souvent de l'application avec laquelle je fais les choses !

Voici Julia, qui a décidé de faire une tasse pour son oncle Gustavo ; à la question de sa maman "Que veux-tu écrire sur la tasse ?" elle a répondu "Te quiero Gustavo - Julia est mexicaine - c'est moi Julia qui a fait cette tasse tout exprès pour toi, pour te souhaiter un bon anniversaire, je t'embrasse, Julia" !!! Il a fallu réduire un peu le texte...

Aujourd'hui avis de grand vent sur Amwaj !

Le vent a commencé à souffler hier, mais aujourd'hui, il est bien plus fort !
J'ai entendu cette nuit, du fond de mon lit, pas très rassurée, de grosses rafales de vent. Ce matin, j'ai ouvert les rideaux et découvert tous les "petits" arbres du jardin à l'horizontal...
La route qui quitte l'île d'Amwaj est une route au milieu de la mer, créée tout comme l'île par la main de l'homme : 2 voix goudronnées, avec de chaque côté un terrain vague recouvert de sable blanc ; ce matin, devant la voiture, de très jolis serpents de sable volants, et pas beaucoup de visibilité !

Tout vole, même les têtes des palmiers ;-) Sur la route du retour, j'aurais pu prendre celle-ci sur ma voiture :



Voici la mer aujourd'hui ; on le voit mal mais il y a au bout du cerf-volant un courageux qui fait des sauts incroyables :

Arthouse Open Studios 2009 (suite)

Suite des visites d'ateliers mardi matin, sans bus cette fois, avec des copines.
Première visite pour Abbas Almosawi ; il est bahreïni, il est connu et vit de sa peinture. Il anime régulièrement des ateliers, lors du Grand Prix de Formule 1 par exemple ; il aime communiquer sa passion.

Son atelier, c'est la caverne d'Ali Baba ! C'est immense, il y a des tableaux partout, surtout des grands formats. Il a une armée de personnes qui passent leur temps à déplacer les tableaux. Ses tableaux les plus connus sont des ambiances de souk, mais ses tableaux récents sont très différents.









Ci-dessous un travail pour l'ONU, 5 grands tableaux qui se suivent, du rouge vers le bleu, une réflexion sur l'avenir de notre planète :

Deuxième visite pour la photographe Loredana Montello. Elle n'était pas présente mais nous avons tout de même pu admirer certaines de ses photos dans son studio. Des très belles photos noir et blanc, des femmes en Abbaya, des mains maquillées de henné.

Troisième visite à Sita Dotinga. Elle est danoise, son expatriation à Bahreïn lui a donné l'occasion de consacrer plus de temps à la peinture. Elle est surtout connue pour ses tableaux de dromadaires, mais elle expérimente d'autres sujets et d'autres techniques. Elle expose aussi des collages et des tableaux dans lesquels elle intègre des photos. Elle utilise une colle spécifique, on a l'impression que les photos ont été imprimées directement sur la toile.